Québec: vendredi, 9 février 2018
6h30: Un gros museau poilu me réveille avec peu de délicatesse.
7h00: Je franchis la porte, emmitouflée dans mon foulard. J’ai les yeux encore endormis mais je suis prête pour ma dernière journée à Québec.
7h05: Une petite neige douce tombe autour de moi, c’est une belle journée d’hiver fraîche. Je marche avec mon chien dans les rues de Limoilou avec une certaine nostalgie. Il y aura beaucoup de « dernières fois » aujourd’hui. Ma dernière marche dans le quartier, ma dernière ride d’autobus, ma dernière journée de travail…
7h45: De retour à la maison, je prends mon déjeuner tranquillement et je pense à toutes les choses que je ne devrai pas oublier dans mes valises (mais que je vais clairement oublier quand même).
8h30: Je marche vers l’arrêt d’autobus en prenant soin de choisir une chanson qui rendra le moment le plus nostalgique possible (des fois je fais semblant que je suis dans un film).
8h40: Je monte dans l’autobus pour la dernière fois. Ici, ma nostalgie se déteint un peu avec chaque coup de coude que je reçois dans le bus plein à craquer.
9h00: Je m’assois à mon bureau, maintenant excitée de penser à l’aventure qui m’attend après cette dernière journée.
Jonquière, samedi 10 février 2018
7h00: Je me réveille à Jonquière. Hier soir, j’ai fait le Parc pour la 46 millième fois. Je l’ai tellement traversé souvent que les arbres me reconnaissent. Parmi toutes ces fois, j’ai vu un orignal une seule fois à 4h du matin et c’était dans le « P’tit Parc », est-ce que ça compte?
7h30: Je déjeune avec ma famille et on discute des plans de fin de semaine de tout le monde. Ce « feeling » de bien-être que je ressens à chaque fois que je visite le Saguenay est bien imprégné dans mon ventre. Cette fois-ci, je sais qu’il est là pour rester.
8h30: Je défais mes valises. Je sais que la semaine qui arrive apportera beaucoup de « premières fois » et je ne pourrais pas être plus excitée!
À 19 ans, je suis partie du Saguenay-Lac-Saint-Jean avec toute ma fougue de jeune universitaire. Je me souviens avoir dit « Je ne reviendrai plus jamais vivre au Saguenay! ». Après 5 ans à Québec, me revoici. Qu’est-ce qui m’a fait changer d’idée? J’aime beaucoup les plans et les listes, alors je vous laisse avec plusieurs avantages et quelques inconvénients de revenir en région.
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Apparemment, le dicton « il ne faut jamais dire jamais » est bien vrai! Je ne pensais jamais faire un retour en région, mais à date, ça semble être l’une des meilleures décisions que j’ai prise. Les communications, c’est vaste et on peut avoir de la difficulté à faire sa place. Je suis bien contente qu’Eckinox m’accueille à bras ouverts parce que je me sens déjà comme chez moi!